C’est la rentrée, l’occasion de reprendre de bonnes habitudes…

A mon retour de vacances en Bretagne, j’ai eu le plaisir de découvrir dans ma boîte aux lettres, le nouveau roman de la collection Polynies des éditions Mémo. Vous le savez sans doute, j’apprécie beaucoup cette collection. Le roman « Surf » de Frédéric Boudet s’adresse aux adolescents.

Le récit se déroule à Brest. Adam, un étudiant de 19 ans, quitte précipitamment Paris et les cours de graphisme avant la fin de l’année scolaire. Une des raisons : une lettre de la femme de son père lui annonçant qu’il vient de mourir d’un cancer et plusieurs lettres que son père lui avaient adressées mais jamais envoyées. Ce dernier, les avait quittés lui et sa mère, quand il était tout petit pour aller  vivre aux Etats-Unis. Depuis, aucun contact sauf une fois sur son répondeur lors d’une fugue quand il était plus jeune.

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A Brest, il retrouve son ami de toujours, Nathan (qu’il faut appeler Jack), qu’il considère comme son frère et qui souffre de problèmes psychiatriques, et sa mère fantomatique.

Durant cet été, nous suivons Jack et Adam dans leurs pensées déroutantes : des pensées sioux en lien avec le père d’Adam, le surf et la musique  avec Jack et son amie Aeka et les réflexions d’Adam sur son envie d’avancer ou  d’aller sur les traces de son père et sa passion pour le street art . Sans oublier sa rencontre avec Katel, rencontrée sur une aire d’autoroute.

Un moment fort et émouvant accentué par la syntaxe du roman,où  dans quelques chapitres, le texte se laisse emporter, ne prenant plus la peine de respecter une ponctuation imposée, donnant du flou sur ce qui se trouve sous nos yeux : imaginaire, souvenirs ou continuité du récit. J’ai ressenti le même sentiment ambivalent lors de la lecture du roman Anima Motrix d’Arno Bertina l’an dernier. Perturbée par la syntaxe mais charmée par le texte qui nous fait lâcher prise et nous donne simplement envie d’entendre le son de ces mots comme de la poésie sonore. (Petite pensée pour l’une de mes collègues qui en ait passionnée).

Le moment qui m’a le plus ému est sans doute lorsqu’il raconte le départ de son père pour toujours.

Le parcours du personnage m’a aussi bluffé, on passe d’un adolescent qui collait des messages pessimistes  » Chaque jour le présent dévaste ce qui fut » et qui gardait tout à un jeune homme qui souhaite trouver des réponses pour aller de l’avant et qui fait le tri de toutes ses boîtes.

Après ma lecture, j’ai été lire l’interview de l’auteur sur le blog de la collection et j’ai beaucoup aimé la comparaison à l’Odyssée.

Je m’arrêterai là pour ne pas trop vous en dévoiler mais j’espère vous avoir donner envie de le découvrir. L’amour, l’amitié, l’abandon, la famille, les racines, la peur, vous serez certainement touché par ce roman et l’un de ses personnages.

Encore merci à Chloé Mary pour sa collection et bravo à Frédéric Boudet pour ce roman transportant.

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